Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 18:18

Vincent Gallo. Memento Films Distribution

Ronan

Étrange film que ce Tetro. L'histoire d'un écrivain qui n'écrit pas, en froid avec sa famille et que son jeune frère vient quand même débusquer à Buenos Aires pour tenter un rapprochement qui ne sera pas sans conséquences. Le film navigue entre images en noir et blanc pour tout ce qui se passe au présent et images couleurs en HD pour les scènes de souvenir et les séquences chorégraphiées illustrant de façon poétique les liens tortueux entre les personnages. Tetro emprunte un peu à tout, il y a quelque chose de baroque, de très italien dans cette saga familiale où le père reste une figure impressionnante (Klaus Maria Brandauer que l'on avait presque oublié, y est à son aise). On sent quelque chose de l'opéra dans cette histoire découpée en scènes et en lieux. Les genres se mêlent, tant dans l'histoire que dans sa forme, on trouve du théâtre, de la comédie musicale, de la danse, de la poésie, etc. Je reste surtout subjugué par la lumière et les cadrages des scènes en noir et blanc, d'une beauté désarmante. L'histoire reste dans les limites de son classicisme, car là n'est pas le propos. Je crois que de ce film, si on l'apprécie, restent surtout des images fortes, celles notamment de Vincent Gallo, plus beau que jamais (les autres acteurs sont excellents aussi, d'ailleurs), et un talent pour filmer la fascination et les regards de l'artiste qui en dit probablement long sur le réalisateur lui-même.

Au final, je dirais que j'y ai retrouvé quelque chose de Sueurs froides et de son très intéressant remake Obsession de Brian De Palma (ami fidèle de Francis Ford, soit dit en passant), mis à vif par un plaisir de créer qui transparaît partout dans le film, comme dans toute l'œuvre de Coppola. Un objet étrange et plaisant, deux qualités rarement réunies au cinéma, de nos jours.

Laura

Je ne renierais pas la qualité esthétique du film, le noir et blanc très léché, la précision des plans très travaillés, ni la beauté et le charisme de Vincent Gallo et des autres acteurs accessoirement ;)

Mais je n'ai pas accroché sans pouvoir vraiment l'expliquer... Je suis restée spectatrice, à admirer l'aspect esthétique, les métaphores du scénario, etc. Du coup, ça m'a paru un peu long...



Partager cet article
Repost0

commentaires

D
Bonjour, j'ai personnellement beaucoup aimé ce film en noir et blanc et en couleur. Il y a un côté hypnotique dans ce film. On sent que Coppola y a mis beaucoup de lui-même. C'est presque un film expérimental mais c'est vraiment bien. Bonne fin d'après-midi.
Répondre