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15 février 2010 1 15 /02 /février /2010 17:47

Tahar Rahim. Roger Arpajou

Laura

Une plongée dans l'univers carcéral qui dépasse les clichés habituels. On suit l'évolution « sociale » d'un jeune détenu, Malik El Djebena qui va peu à peu grimper les échelons grâce à son intelligence et à une règle de conduite simple, n'être fidèle/soumis à personne, sinon à lui-même.

Les acteurs sont inconnus des grandes productions françaises, et c'est une vraie bouffée d'oxygène. On prend plaisir à découvrir ces visages neufs, vierges de toute histoire, de tous préjugés, à l'image du héros à son arrivée de prison. A noter cette phrase d'Audiard parlant de son film : « A mon sens, il y a de nouvelles mythologies à bâtir sur de nouveaux visages et de nouveaux parcours ». Leur jeu très précis, très juste, permet de magnifiques instants poétiques.

Un très bon polar français, qui redonne de l'espoir sur le devenir et l'élan de notre cher cinéma.

Ronan

Un polar, effectivement, à la facture très originale, puisque l'histoire commence quand l'enquête policière est terminée, en quelque sorte. L'intérêt, d'ailleurs, n'est pas du tout du côté de la police, la grande absente de cette histoire, mais dans la survie pure et simple du personnage.

Jacques Audiard, à qui l'on doit déjà une longue série de films qui tous réussissaient à mêler réalisme froid et poésie, nous guide cette fois-ci dans cet univers en ne nous épargnant pas toutes les étapes qu'y traverse le nouveau-venu : atmosphère déprimante, menaces omniprésentes, pas d'échapatoire et des ennemis partout. Bref, tout nous fait attendre un scénario à thématique sociale, mais pourtant il nous en délivre assez vite comme on comprend que le seul recours possible pour Tahar Rahim alias Malik El Djebena sera l'intelligence.

Un scénario brillant, une réalisation forte et impeccable, des acteurs remarquables et pourtant, malgré cela, je crois que ce qui fait la réussite de ce film, c'est surtout son côté innovant et intègre, au milieu d'un cinéma français souvent moribond.



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