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31 janvier 2014 5 31 /01 /janvier /2014 19:29

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Laura

En 2031, la Terre, victime d’un grave dérèglement climatique, est plongée dans une ère glaciaire. L’humanité survivante est rassemblée à bord d’un train, répartie par classes sociales de la queue à la tête. Jusqu’au jour de la révolte...

Bong Joon Ho s’empare de la bande dessinée française Transperceneige et nous embarque avec lui dans ce train qui file à toute allure pendant les 2 heures que dure le film. On reste accroché du début à la fin. Les scènes d’action sont bien menées, avec une bonne dose de violence et de drame (peut-être un poil trop quand les personnages tombent tour à tour comme des mouches). Les décors somptueux évoluent au fur et à mesure de la progression des révoltés, de l’antre grouillant de l’arrière du train au faste exubérant de la tête ; par la fenêtre, la glace et la neige recouvrent toute trace de vie. Song Kang-Ho, magistral, vole sans difficulté la vedette à un Chris Evans monolithique. Par le biais des personnages secondaires Bong Joon Ho apportent son originalité : une touche de folie et de décalage à l’ambiance assez sombre du film.

Ronan

La lutte des classes peut-elle trouver sa résolution à bord de ce train portant les derniers survivants de l'humanité ? Bong Joon Ho (The Host) se plie à cet exercice aussi vieux que la science-fiction (Métropolis ou 1984, au choix) mais semble plutôt s'en amuser. Très vite, l'enchaînement des wagons, tous différents, devient le prétexte à un jeu de scènes d'action plus réjouissantes les unes que les autres.

Tout se déroule de façon très ludique jusqu'à ce que les questions deviennent trop lourdes pour la pauvre tête fatiguée de Chris Evans. Là, le réalisateur prend le risque de troubler l'enthousiasmante virée anti-bourgeoise en réflexion torturée sur les cycles infinis de la société. C'est bien le seul défaut du film que cette volonté de dramatiser un sujet qui était traîté plutôt à la légère le reste du temps.

La compensation existe pourtant dans la présence géniale des seconds rôles, que des têtes connues venues faire peau neuve (et un peu abîmée) comme l'on se déguise pour Halloween. On y retrouve pêle-mêle John Hurt, Tilda Swinton, Ewen Bremner (Trainspotting), Jamie Bell (Billy Eliot), Alison Pill (The newsroom) et surtout l'irremplaçable Song Kang-Ho !

Bon, que dire ? Un divertissement génial et un film d'anticipation moyen... Au final, ça se vaut !

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