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2 mars 2010 2 02 /03 /mars /2010 13:19

Mark Ruffalo, Martin Scorsese, Leonardo DiCaprio et Ben Kingsley. Paramount Pictures France

Laura

Ronan

Je n'ai pas du tout aimé Shutter Island. Pourtant grand amateur du travail de Martin Scorcese (avec une nette préférence pour ses collaborations avec Paul Schrader), là, la magie n'a pas du tout opéré. Les premières images m'avaient pourtant conquis, mais le jeu avec le spectateur, auquel peut quasiment se résumer le film, ne m'a pas du tout embarqué pour m'ennuyer progressivement jusqu'à un agacement prononcé lors de l'épilogue impitoyablement long. Le secret de polichinelle de l'intrigue a des airs de déjà-vu, mais contrairement à ses illustres prédécesseurs (Providence, Angel heartL'échelle de Jacob, Lost Highway...), Shutter Island ne gagne pas du tout dans une ambiance trouble et ambiguë, propre à développer une atmosphère surréaliste. L'histoire m'a paru claire dès les premières images de Leonardo DiCaprio "malade" dans le bateau qui l'amène à l'île, et je me suis vite senti abandonné par une intrigue qui se détache progressivement de la personnalité intéressante de Teddy Daniels pour se perdre dans des séquences d'action spectaculaires et des courses poursuites interminables et improbables, ayant plutôt tendance à distraire de l'intrigue plutôt que de l'approfondir. Voilà le mot-clé pour moi, et ce en dépit de l'esthétique et d'un Leonardo DiCaprio remarquables, ce film maquait cruellement de profondeur.



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