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23 septembre 2012 7 23 /09 /septembre /2012 19:17

 

Les bêtes du sud sauvage

 

36e Festival du cinéma américain de Deauville

Ronan

Notre début de programmation au festival de Deauville était tonitruant avec ces Bêtes du sud sauvage qui nous ont juste époustoufflés ! Dans cette Louisiane (qui ressemble beaucoup à celle d’après-Katrina), Benh Zeitlin nous fait accompagner ses personnages hauts en couleurs, une bande de Robinsons qui n’attend pas autre chose que la nature règle définitivement ses comptes avec ses parasites humains.
Derrière les yeux de la petite Hushpuppy (interprétation juste incroyable de la (très) jeune Quvenzhané Wallis), véritable allégorie du désir de vivre, nous observons ce monde en pleine mutation où l’homme retombe de son piédestal de créature dominante sur la planète. Aux côtés de son père, qui lui apprend à être toujours plus forte et à n’avoir peur de rien, la petite rugit sa volonté de survivre et emporte le spectateur avec elle sur ce chemin où l’on pleure de rire comme on se crispe pendant que les tempêtes se déchaînent. Les images oniriques suivent sans choquer et apportent une touche de merveilleux sublimée par le courage permanent de la mise en scène.
Un voyage captivant, émouvant, que l’on n’oubliera pas.
Fiez-vous à la bande-annonce, très juste, que vous pourrez trouver ici.

Laura


Les bêtes du sud sauvage est un film merveilleux. D’une justesse surprenante, il navigue entre une violence bestiale et une douceur naïve à l’image du monde dans lequel évolue Hushpuppy (Quvenzhané Wallis époustouflante), une fillette qui vit avec son père sur les bords du Bayou au sud de La Lousiane. Benh Zeitlin donne à voir cet espace hors norme, sa nature brutale comme une tempête, qui a la capacité de rassembler les individus. La caméra se place au plus près des choses et des êtres pour saisir ce qui les mue, un désir violent d’être au monde, dans la tenacité et le courage, la résitance et le partage. Hushpuppy elle-même est dans ce contact rapproché au monde en écoutant les battements de cœur qui pulsent la vie. Ce regard assez réaliste sur la nature est contrebalancé par de sublimes incursions de poésie et d’imaginaire qui renouent avec l’enfance.
Ce film, entier et habité, m’a sincèrement touchée et cette émotion a résonné dans toute la salle de Deauville lorsqu’une véritable ovation a éclaté dès le générique de fin. Un très bel instant !
Il y a des films comme celui-là pour lesquels on aimerait prendre les gens par la main, les conduire jusqu’à la salle de cinéma et être sûr qu’ils soient vu car vraiment ils le méritent mille fois !!

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