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11 octobre 2012 4 11 /10 /octobre /2012 13:35

 

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36e Festival du cinéma américain de Deauville

Ronan

Derrière ce paquet de bonnes idées qu’on était ravi de voir atterrir sur le buffet du cinéma indépendant présent à Deauville, se cache malheureusement... eh bien pas grand chose. La bande-annonce énergique laissait pourtant espérer mieux. On s’imaginait déjà ces Bonnie and Clyde période smartphone régler leur compte d’abord aux célébrités débiles de la télé-réalité puis monter en grade pour s’occuper, je sais pas moi, des mauvais journalistes, des politiciens qui ne tiennent pas leurs promesses, des banquiers qui refusent un prêt, que sais-je. Malheureusement, de ricochet en ricochet, le film peine à aller sous la surface et nous nous contenterons d’un réglement de compte avec des personnes malpolies et des célébrités médiatiques... bref, comme au début du film.

La brèche était pourtant ouverte qui aurait laisser filtrer des idées plus sournoises au lieu de quoi God bless America (pas vraiment question de religion non plus dans le film) incarne des personnages pas très différents de leurs victimes et frôle même un puritanisme assez repoussant.

Le rythme se perd aussi assez vite et l’on se prend à penser aux aînés, à l’esprit de liberté de Bonnie et Clyde, aux virées no limit de Mickey et Malorie ou au terrorisme anti-consommation de masse mené par Tyler Durden et son acolyte de l’ombre (ou c’est le contraire...).

Mais surtout, le drame de God bless America, c’est que l’idée était déjà prise : avec beaucoup plus d’imagination, il y a en France une bande de malades (comme son nom l’indique) qui a fait un portrait au vitriol de la société des télé-réalités dans un court amateur absolument jouissif. Pour le dire simplement : n’allez pas voir God bless America mais ruez-vous vous délecter de M.A.D. !

Laura

Effectivement, God bless America ne coupe pas trois pattes à un canard. La bande-annonce laisse espérer un massacre au second degré, drôle, sanglant et politiquement incorrect. Un homme condamné par un cancer et une jeune fille un peu cinglée, justiciers tueurs face à la société de consommation et la Tv poubelle, pourquoi pas ?

Mais finalement les meilleures séquences sont dans la bande-annonce, courte et percutante. De là à faire un film d’1h40... Trop de longeurs, de sentiments, de stéréotypes, pas assez d’humour, de sang et de profondeur scénaristique... On s’ennuie... Et le propos même du film devient bien pensant, politiquement correct et moralisateur... Dommage...

Ce qui amène la réflexion, après avoir vu également Compliance, à remarquer que l’art de faire dans la subversion exige finesse et intelligence...  

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