Ronan
Ok, ok, ça fait un bail qu'on n'a pas fait d'articles, mais on a vu plein de films ! Donc, promis, on va remettre ça à jour petit à petit avec nos modestes impressions. On commence en beauté avec le si attendu Avatar que nous avons pu voir ce soir en avant-première.
Évidemment, ce n'est pas très facile d'en faire le tour en aussi peu de temps. Je dirais d'abord à tous ceux qui se demandent si tout ce tapage médiatique de plusieurs années en valait la peine, la réponse est oui ! Non pas un grand oui enthousiaste du fan inconditionnel, mais un oui raisonnable, car effectivement, nous n'avons encore jamais vu cette utilisation de l'image en relief auparavant. L'invitation qui vous est faite de rejoindre la planète Pandora, son climat, sa flore et sa faune est un voyage des plus dépaysants. Tous les efforts sont mis dans le soin de vous faire parcourir de façon suggestive cette nouvelle terre par tous vos sens. Les moindres petits détails : la poussière qui se prend dans la lumière, des orteils qui rentrent dans la terre meuble, une piste qu'il faut percevoir et flairer, ou vous faire déguster un fruit inconnu, tout cela est traîté avec énormément d'intelligence et de finesse.
Un soin tout particulier est apporté aussi pour vous habituer à ce nouveau mode de vision : vous êtes pris en charge par la mise en scène dès le début du film, on fera voyager votre il dans des perspectives de plus en plus différentes, et quand vous débarquez sur les terres de Pandora, là, préparez-vous au grand saut !
Je dirai que la principale qualité de ce film est qu'il a compris ce qu'il est sensé être, c'est à dire l'ouverture d'une nouvelle face du cinéma. C'est pourquoi il reste très introductif et ne se permet pas de faire un panel total de l'utilisation de la 3D, encore perfectible. Il se repose ensuite sur le plaisir de raconter une histoire vue et revue, certes, mais jamais encore de cette façon-là.
Je passe donc le scénario qui ne surprendra personne, car ce n'est pas le but, James Cameron nous a promis de nous faire voir quelque chose de nouveau et le message est passé. Je ne demande qu'une chose, c'est que tous ceux qui se sont surpris à certains moments à craindre la poussière dans les yeux, à s'attendre à sentir l'odeur d'un personnage ou sa chaleur, imaginez-vous maintenant le basculement que cela peut créer dans tous les domaines que le cinéma a connu. Car c'est bien ça, la boîte de Pandore du film et James Cameron, qui l'a ouverte, se pose dans cette histoire en hérault, ce devant quoi je ne peux que m'incliner.
Laura
Une belle claque qui tient ses promesses.
Le tant attendu Avatar est enfin arrivé sur notre toile brestoise et qui plus est, en avant-première. L'occasion était trop belle. Méfiante, excitée, curieuse. Même si la machine médiatique avait fait son uvre, pour moi, tout n'était pas gagné d'avance. Et bien non, je ne suis pas déçue et même très agréablement surprise.
Après le premier quart d'heure nécessaire pour s'adapter à la 3D, on oublie qu'on a les lunettes de Polnareff sur le nez et on se laisse embarquer dans les images. Notez que j'ai bien écrit les images et pas l'histoire. Parce que, finalement on aurait presque pu s'en passer. Il faut bien dire que le scénario rebattu des méchants civilisés venus conquérir le monde, représentés par les stéréotypes du militaire et du promoteur, ne portait pas vraiment le film. Mais qu'importe, on n'est pas là pour ça, on veut être surpris, transporté, ébloui et ça marche à fond.
Pandora est une planète merveilleuse, magnifique, un exemple suprême de biodiversité à faire pâlir Nicolas Hulot. On n'en finit pas de creuser chaque plan du regard pour s'emplir du moindre détail de paysage (servi magnifiquement par la 3D). Les scènes d'action s'équilibrent parfaitement avec des instants de pure contemplation. L'univers est très bien construit, complet et les personnages sont d'une expressivité troublante (particulièrement l'héroïne). Finalement on entre vraiment dans la peau du personnage principal, au point de souffrir de ses retours à la réalité de son corps. On veut repartir, découvrir, en voir toujours plus.
J'ai la tête pleine d'images époustouflantes et j'aimerais vraiment en rêver cette nuit... Je pense que le pari est tenu.
PS : demain je vais à l'animalerie la plus proche, ils auront peut-être ce petit lézard qui déploie ses ailes lumineuses pour planer comme un hélicoptère...